Un Mars par jour, vous mettra en faillite!

Il y a près de 40 ans jour pour jour, le 15 août 1971, le président américain Nixon a fait un pas fatidique: il a décidé de «fermer la fenêtre d'or». En d'autres termes, il a retiré l'Amérique, et par conséquent le monde, de l'étalon-or.

À partir de ce jour, les gouvernements du monde entier ont été libérés de la discipline de devoir associer l'offre de leurs livres, dollars et francs à l'offre d'or disponible dans leurs coffres. Ils pouvaient désormais rouler les presses à imprimer 24h / 24 et 7j / 7 et créer de l'argent à volonté. De manière trop prévisible, la masse monétaire mondiale a explosé. De manière encore plus prévisible, les prix des biens et services ont explosé en conséquence.

Qu'est-ce que tout cela a à voir avec les barres de Mars, demandez-vous? Eh bien, en 1971, j'étais un enfant de 10 ans sans souci et obsédé par le football avec 30 pence par semaine d'argent de poche. À ce moment-là, je ne mesurais pas ma richesse en livres, en dollars ou en francs, mais en combien de barres de chocolat mon argent de poche s'étendrait - et mon indulgence de choix à l'époque était, vous l'avez deviné, la barre de Mars.

Je n'avais pas réalisé à l'époque à quel point la décision capitale de "Tricky Dicky" Nixon de retirer le monde de l'étalon-or aurait un impact important sur mon style de vie d'enfance et, plus important encore, sur ma capacité à financer ma consommation de chocolat.

En fait, ma dépendance à l'égard d'une solution de chocolat ordinaire était de rendre la tirelire de l'enfance tout aussi vulnérable aux ravages de l'inflation des années 1970 que le compte bancaire de maman et de papa.

Juste pour illustrer ce point, au cours de la ou des deux années précédentes, le prix d'une barre de Mars était resté raisonnablement stable, se situant en moyenne autour de 3 pence. À la fin de 1972 cependant, cette même barre de Mars avait grimpé des deux tiers à 5 pence. Je ne pense pas que la tirelire ait jamais récupéré!

Une des raisons de cette hausse choquante des prix était propre au Royaume-Uni: en février 1971, le pays a décimalisé sa monnaie, abandonnant les anciennes livres, shillings et pence. De nombreux détaillants, y compris les confiseries locales proches de chez moi, n'ont pas pu résister à cette occasion unique d'arrondir les prix à la hausse plutôt qu'à la baisse et je me souviens que mes parents se plaignaient à l'époque que tout cela était un gros con.

La principale raison de cette augmentation était sans aucun doute l'impact sur les prix des matières premières résultant de l'abandon de l'étalon-or. Étant donné que le cacao et le sucre étaient deux des principaux produits touchés à l'époque et également les principaux ingrédients d'une barre Mars, j'ai pensé qu'il pourrait être instructif de suivre l'accessibilité relative de ma gourmandise au chocolat préférée au cours des 40 dernières années.

Commençons donc par comparer ma situation difficile à l'époque à la situation à laquelle était confronté le jeune chocaholic d'aujourd'hui de dix ans. Et la meilleure façon de le faire est de calculer combien coûte une barre de Mars en termes réels en 2011 par rapport à 1971?

Eh bien, le prix dans mon magasin du coin aujourd'hui est de 55 pence - c'est une augmentation de onze fois depuis 1971. Mais attendez! Il faut tenir compte du fait qu'en 2009, Mars a réduit de 7,2% la taille de sa barre choccie phare. Ainsi, la barre de Mars de taille équivalente de 1971 ramènerait 59p à l'âge de 10 ans, soit près de 12 fois plus.

Maintenant, je me demande ce qui serait arrivé si, en 1971, j'avais eu un vieil oncle sage qui m'avait conseillé de convertir les pièces de monnaie de ma tirelire en quantités équivalentes d'or. Si j'avais suivi son conseil, dans quelle mesure cela m'aurait-il aidé à maintenir mon habitude malsaine de chocolat au cours des 40 dernières années et la tirelire aurait-elle été vidangée assez rapidement (je connais le concept d'un homme de 50 ans avec un cochon banque semble un peu suspect, mais supportez-moi sur celui-ci)?

Eh bien, passons rapidement en revue les maths: en 1971, le prix de l'once d'or était de 35 dollars, ce qui, au taux de change de 2,40 dollars pour la livre à l'époque, se situait à 14,58 £ l'once d'or. Si nous divisons 14,58 £ par 5 pence (le prix d'une barre de Mars à la fin de 1971), nous constatons que 1 once d'or aurait acheté 291,6 barres de Mars.

Aujourd'hui, grâce à l'inflation générée par le gouvernement et les banquiers, une once d'or vaut 990 £. Si nous divisons ce montant par le prix d'une barre de Mars équivalent à 1971 (59p), nous constatons qu'une once d'or aujourd'hui achèterait 1678 barres de Mars.

En d'autres termes, si j'avais suivi les conseils de mon vieil oncle imaginaire sage en 1971, converti mes économies tirelire en or et conservé cet or jusqu'à aujourd'hui, je serais en mesure de payer près de six fois plus de lingots de Mars. comme l'enfant de 10 ans d'aujourd'hui - vite, passe le sac malade!

La leçon que vous devriez vraiment tirer de toutes ces plaisanteries sur les barres de Mars est que, au prix de l'or, c'est ce avec quoi les gens avaient l'habitude de rembourser leur argent avant 1971, la plupart des biens et services ont en fait déchue en prix, pas augmenté - et dans certains cas par une marge énorme! Le sale petit secret dont vous n'entendrez jamais parler dans les médias grand public est que, en imposant du papier-monnaie non garanti à leurs citoyens, les gouvernements et les banquiers ont privé les travailleurs ordinaires des avantages de ces prix plus bas et empoché la différence eux-mêmes. . Et ils le font depuis 40 ans! En un mot, cela explique pourquoi les riches sont devenus beaucoup plus riches et les pauvres beaucoup plus pauvres - ce qui est un inconvénient beaucoup plus grand que la décimalisation dont ma mère et mon père se plaignent, bénissez-les.

Donc, s'il y a des jeunes de 10 ans ayant des compétences financières qui lisent cet article et qui craignent que leurs revenus de poche ne suivent pas le rythme de leurs dépenses de confiserie, il est temps de prendre position. Mon conseil est de `` simplement dire non '' à l'exploitation des banquiers et à la faillite de l'enfance, et d'exiger que maman et papa commencent à vous payer en pièces d'or (et pas non plus en faux chocolat). Vos parents peuvent alors être rassurés en sachant que, dans 40 ans, les finances de leur progéniture seront en pleine forme - bien que ce ne soit peut-être pas aussi vrai pour leur tour de taille.